Pour qui ?
Troubles développementaux
Les troubles développementaux représentent l’ensemble des troubles illustrant un dysfonctionnement cérébral, et impactant sur le développement normal de certaines fonctions cognitives de l’enfant. Ils prennent leur origine dans les périodes gestationnelles, périnatales, et durant l’enfance.
Troubles spécifiques (troubles de type « dys », TDA/H)
Ce sont des enfants pour lesquels il est essentiel de distinguer ce qui relève du retard simple d’apprentissage et du trouble d’apprentissage (persistant, fortement handicapant au quotidien). Dans ce contexte, on suppose un « atypical brain development » (« développement atypique du cerveau ») pouvant expliquer les troubles. On parle de spécificité dans le sens où cela atteint un processus cognitif distinctif permettant l’apprentissage.
Dans cette famille de troubles spécifiques, on retrouve les troubles :
- du langage oral (dysphasie)
- du langage écrit (dyslexie)
- du calcul – des apprentissages numériques (dyscalculie)
- du geste (dyspraxie, dysgraphie, trouble de l’acquisition de la coordination)
- de l’attention (TDA/H = trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité)
- de la sphère exécutive (syndrome dyséxécutif)
Maladies rares
Certaines pathologies neurologiques ou neurogénétiques ont pour conséquences d’avoir des perturbations cognitives pouvant handicaper le patient au quotidien. Dans ce contexte, il est essentiel d’effectuer un bilan neuropsychologique afin de reconnaître ces symptômes le plus rapidement possible, et de pouvoir élaborer un projet de soin adapté au patient et au contexte de sa pathologie.
Voici quelques pathologies pouvant être concernées par cette prise en charge :
- Neurofibromatose de type 1 (ou NF1)
- Phénylcétonurie (ou PCU)
- Synrdome de l’X fragile (ou FXS)
- Drépanocytose
- Délétion 22q11 (ou syndrome vélo-cardio-facial)
- VIH
- …
Déficience intellectuelle
La déficience intellectuelle ou le retard mental prend son origine de causes qui peuvent être innées (anomalies chromosomiques par exemple) ou acquises (suites d’un traumatisme crânien par exemple). Le neuropsychologue évaluera l’efficience intellectuelle mais également l’environnement du patient, et son adaptation sociale et son autonomie au quotidien.
La déficience intellectuelle peut se retrouver dans différents contextes, tels que :
- les anomalies chromosomiques (trisomie 21, syndrome de l’X fragile, trisomie 15…)
- les atteintes prénatales (toxoplasmose, rubéole, rougeole, syndrome d’alcoolisme foetale…)
- les atteintes postnatales (traumatisme crânien, méningite, encéphalite, anoxie, épilepsie…)
Troubles du Spectre Autistique (ou TSA)
Le terme de « spectre » autistique illustre bien la variété et la richesse des symptômes autistiques que l’on rencontre.
Trois critères symptomatiques sont essentiels à la reconnaissance d’un trouble autistique : une perturbation de la sociabilisation ou de la relation sociale ; des anomalies qualitatives de la communication ; des problèmes d’adaptation au quotidien et des intérêts restreints.
On retrouve généralement trois grandes familles de troubles du spectre autistique :
- Trouble autistique (de bas ou de haut niveau)
- Syndrome d’Asperger
- Trouble envahissant du développement non-spécifié
Troubles neurologiques acquis
Les troubles neurologiques acquis sont des perturbations du développement cérébral « acquises » durant la vie du patient. Le cerveau du patient se développait et fonctionnait normalement jusque là.
Ils peuvent être de plusieurs origines telles que, entre autres, :
- Traumatisme crânien (ou TC)
- Accident Vasculaire Cérébral (ou AVC)
- Tumeurs cérébrales et/ou conséquences de traitements radiothérapiques
- Encéphalites
- Epilepsie
- Prématurité
- …
Maladies neurodégénératives
Les maladies neurodégénératives sont des maladies neurologiques chroniques, à évolution lente et constante. Elles provoquent des gênes fonctionnelles au quotidien, ne faisant qu’accroître avec le temps.
En voici quelques exemples, entre autres :
- Maladie d’Alzheimer
- Maladie de Parkinson
- Démence fronto-temporale
- Aphasie progressive primaire
- Démence sémantique
- Sclérose Latérale Amyotrophique (ou SLA ou Maladie de Charcot)
- …
Haut Potentiel Intellectuel (ou HPI)
On parle de haut potentiel intellectuel (HPI) chez l’enfant et l’adulte.
Une évaluation psychométrique (proposée avec la WPPSI IV pour les jeunes enfants, la WISC-V pour les enfants et adolescents ou la WAIS-IV pour les adultes) est essentiel afin d’évaluer et de reconnaître la présence d’un HPI.
Généralement, ce sont des patients :
- pour qui on suspecte un très grand potentiel cognitif
- qui s’ennuient dans leur milieu scolaire et/ou professionnel
- qui se désintéressent des cours enseignés
- qui ont un raisonnement vif, très analytique et en perpétuel arborescence
- qui ont des difficultés à gérer la frustration émotionnelle (notamment au niveau des relations hiérarchiques)
- qui sont très sensibles (aussi bien au niveau émotionnel que sensoriel)
- qui sont très curieux, et pour différents domaines tels que l’histoire, l’astronomie, la médecine…
- qui présentent de très fortes valeurs morales
- qui ont un vocabulaire riche et élaboré
- qui peuvent être maladroits dans leurs gestes et manquer d’aisance au niveau graphique (écriture disgracieuse, lente, coûteuse en énergie par exemple)
Texte rédigé par Aurélie Grellier